Velaguasa
Niveau de Dangerosité : Titan
Fréquence : très rare
Race : sortinagia
Taille : 25-32 m
Poids : 2.9 T
Description : cette créature très massive semble être à mi chemin entre un oiseau, une méduse et un calmar. En effet, son corps rose irisé de vert ressemble à une gigantesque ombrelle de méduse en terme de forme, bien que sa surface - au même titre que le reste du corps - soit recouvert de minuscules écailles souples, faisant penser à une peau élastique. De ce corps jaillissent huit "tentacules", se rejoignant à leur extrémité pour former une queue en forme d'oeuf, chargée d'une deuxième ombrelle et de petits tentacules auxiliaires. La tête de ce monstre ressemble à celle d'un oiseau, surmontée de filaments translucides et pourvue d'une sorte de corne en forme de bec, rattachée au corps par un cou plutôt long. Là où se situeraient les épaules chez un humain se trouve une large mâchoire dentue ouvrant le corps comme une grande bouche. Enfin, du corps sortent deux massives protubérances semi-translucides, habillant la silhouette de la créatures comme deux ailes épaisses.
Habitat : haute mer
Moeurs : Le Velaguasa est une créature solitaire, écumant les eaux océanes en se propulsant via son corps relativement près de la surface, à la recherches de proies qu'il engloutit la gueule béante, sans distinction, bien que son régime se constitue principalement de bancs de poissons de tailles diverses, et de méduses.
Si un Velaguasa est avant tout une menace pour des animaux et créatures de taille réduite, il est également parfaitement à même de se défendre contre des prédateurs de sa taille. En effet, si son corps est plutôt mou, son "bec" est très solide, suffisamment pour percer l'armure d'un Simiure. De plus, l'entièreté du corps d'un Velaguasa est venimeux, ce qui n'en fait pas une cible de choix pour d'éventuels prédateurs, Chipiques mis à part, qui y semblent immunisés : ce dernier fait fut vérifié par l'équipage de L'Étoile Bleue, qui assista à un affrontement dantesque entre un Chipique et un Velaguasa, si violent que "la mer en faisait vaciller l'horizon" (extrait du journal de bord). Les Simiures, eux, ne semblent pas y être immunisés, comme le prouva le corps échoué d'un Simiure sur la côte-sud, trouvé avec en gueule le cadavre d'un Velaguasa.
Le corps d'un Velaguasa est phosphorescent, ce qui lui permettrait d'attirer les proies dans l'obscurité nocturne. Certains scientifiques émettent l'hypothèse que cette créature serait originaire des grands fonds, ou y vit en plus grand nombre que ceux que l'on ne peut observer à la surface, ce qui expliquerait cette capacité peu commune. Cette phosphorescence sert également à ce sortinagia pour les parades nuptiales, véritables ballets aquatiques lumineux dont bien peu furent témoins.
Le Velaguasa fait partie des créatures les plus craintes des océans - aux côtés des simiures, chipiques et autres jathalos - pour la simple raison qu'un seul spécimen est capable d'engloutir un navire en quelques secondes. En effet, l'extrémité de la queue de ce monstre peut se déployer en une large ventouse extrêmement adhésive, avec laquelle ce sortinagia se fixe à la coque d'un navire : une fois accroché, le monstre se propulse violemment vers le fond de l'eau avec une force incroyable, entraînant le bateau avec lui. Le monstre n'a ensuite plus qu'à avaler les pauvres marins tentant vainement de se débattre contre le courant, qui se décomposeront progressivement dans les acides qui emplissent le corps de la créature. La menace de cette créature est telle que la plupart des navires destinés à la navigation en haute mer sont aujourd'hui équipés d'une "tournoyante", gigantesque pair de lame montées sur un mécanisme qui les font faucher le dessous de la coque, afin de trancher la queue d'un Velaguasa qui s'y serait agrippé.
Les Velaguasa pondent une fois tous les six ans, libérant dans l'eau une centaine de larves qui se nourrissent de plancton jusqu'à atteindre un mètre de long au bout d'un mois, après quoi les jeunes Velaguasas se nourrissent de méduses et de poisson, n'atteignant leur taille adulte que quelques mois plus tard. Il fut remarqué que les larves de Velaguasa ne sont pas toxiques, ce qui laisse penser qu'ils n'obtiennent leur propriétés venimeuses qu'en se nourrissant de méduses, ce qui expliquerait ce régime particulier.