top of page

Reïnôme

Niveau de Dangerosité : Passif -> Redoutable

Fréquence : très rare

Race : féide sortifère

Taille : lg : 6 m ( 3 sans la queue )

Poids : 800 kg

Description : sorte de carnivore quadrupède aux épaules larges et au pelage roux, à la tête réhaussée de cornes à silhouette alambiquée. La grande queue touffue de la créature mesure autant que son corps, et se pare de motifs complexes sur ses deux flancs, repliés le long de l'ossature comme le feraient les pages d'un livre le long de leur reliure.

Habitat : steppes, marécages, montagne, forêts primordiales.

Comportement : 

. Chasse et Alimentation : les Reïnômes sont principalement charognards, arpentant leur territoire en suivant l'odeur de carcasses à plusieurs kilomètres, avant de s'en repaître intégralement, os compris. Pour autant, cette créature n'est pas classée comme charognard dans toutes les classifications, et anime les débats de skrizoologistes quant au qualificatif qui devrait le définir, et ce pour une raison simple : le Reïnôme est la seule créature connue à chasser et se "nourrir" de créatures spectrales. 

En effet, un fois éveillé (cf Cycle et Mode de Vie), un Reïnôme se mettra en chasse de créature spectrale. Ce comportement s'explique doublement. D'une part, les créatures spectrales sont vulnérables au Reïnôme, puisque les cornes de celui-ci absorbent à chaque coup l'essence cadavérique dont ils sont eux-mêmes constitués, en leur atout principal, l'intangibilité, se heurte à un pied d'égalité sans précédent lorsque le Reïnôme adopte sa forme transfigurée, chacun des deux adversaire pouvant alors blesser et résiter aux assauts de l'autre. D'autre part, les créatures spectrales étant constituées intégralement d'essence cadavérique, il en sont pour un Reïnôme une source sans égale, infiniment supérieure en intensité à une simple charogne. Cette essence étant la base de la survie d'un Reïnôme, l'absorption d'un spectre est alors pour eux une promesse de sécurité à venir, ce qui explique leur comportement unique en son genre.

. Territorialité : les Reïnômes étant rares, leur territoire est large, ces créatures, bien que peu hostiles envers leur congénères, se répartissant leur milieu afin d'éviter toute compétition de nourriture. 

. Particularité Sensorielles et Vocalisations : le Reïnôme possède avant tout un odorat très développé, dont il se sert pour détecter à très longue distance la présence d'une carcasse à dévorer. Sa vision n'est pas particulièrement aiguisée, offrant surtout, par la présence de six yeux sur les côtés de la tête, une bonne vision périphérique ce qui, couplés à son ouïe fine, l'informent rapidement de la présence de menaces. Enfin, le Reïnôme a l'unique capacité de détecter, grâce à ses cornes, l'essence cadavérique (cf : Cycle et Mode de Vie), ce qui, en plus de l'aider grandement à dénicher une charogne, lui permettent de repérer un spectroïde à très longue distance, ces créatures émanant une quantité phénoménale de cette essence.

Les vocalisations des Reïnômes sont rares, ceux-ci étant peu loquaces. Toutefois, en guise d'intimidation ou d'appel, ces créatures peuvent hurler de manière impressionnantes, leurs rugissement étant décris comme un écho tonitruant aux hauteurs aiguës et retentissantes, comme si plusieurs voix hurlaient à l'unisson à s'en déchirer les poumons.

. Cycle et Mode de Vie : à sa naissance, le Reïnôme ne possède pas de cornes. En effet, celles-ci commencent à pousser après le sevrage, lorsque les jeunes commencent à se repaître de carcasse. D'abord interrogés par la diversité de formes et d'aspect des cornes de Reïnôme d'un individu à l'autre, les scientifiques étudièrent de près la question : l'on découvrit alors que l'os dont elles sont faites appartient non pas au Reïnôme lui même, mais se compose des os des carcasses dont il se nourrit.

Une fois ses cornes suffisamment développées, elles lui procurent l'aptitude unique de capter et absorber ce que le skrizoologiste N. Yatrysh nomme "l'essence cadavérique", une sorte de mutation de l'impalpable émise par un cadavre. Grâce à cette nouvelle capacité, le Reïnôme absorbe désormais cette essence lorsqu'il se nourrit, qu'il "emmagasine" dans les symboles qui couvrent son corps, qui, à mesure que la créature se charge en cette énergie, émettent une pâle lueur verte. C'est à la maturité des cornes que les jeunes Reïnômiaux prennent leur indépendance et quitte leur parent.

Le Reïnôme accumule ainsi l'essence cadavérique sans changement autre que la lueur qu'il émet, jusqu'à un certain stade, appelé Éveil. En effet, une fois une certaine quantité d'essence emmagasinée, un nouveau symbole évoquant un œil apparaît sur son front, indiquant alors l'accès au Reïnôme à son atout : en effet, le Reïnôme Éveillé peut, à volonté, consommer toute l'essence cadavérique absorbée pour adopter une forme spectrale, aux propriétés identiques à celles d'un spectroïdes : le Reïnôme, désormais vert translucide et entouré d'une brume peut alors traverser la matière et, par simple "contact", la nécroser : on parle alors de Reïnôme Transfiguré.

Le Reïnôme adulte peut vivre jusqu'à une soixantaine d'années, au terme desquelles il va tenter de se reproduire.

. Chaîne Alimentaire : si les jeune Reïnômes, bien que protégé par leur parent, sont assez vulnérables aux prédateurs - leur fourrure rousse n'étant pas un atout de camouflage -, un adulte éveillé jouit en revanche d'un puissant outil de dissuasion. En effet, une fois éveillé, un Reïnôme croisant un potentiel prédateur adopte une posture d'intimidation, en "ouvrant" sa queue, qui affiche alors les symboles illuminés ostensiblement. Cela indique au prédateur que le Reïnôme a la capacité d'adopter sa forme transfigurée, devenant alors une proie très difficile à abattre ou à attraper, avec un répondant dangereux, et suffit, pour la plupart des assaillants, à les dissuader de passer à l'offensive, préférant se rabattre sur une cible plus facile. Le Reïnôme attendra le dernier moment pour adopter sa forme transfigurée au cas où son adversaire ne refuserait pas le combat, celle-ci étant son atout de survie duquel il dépend le plus, et étant long à retrouver après utilisation. Malgré cette puissante force de dissuasion, le Reïnôme connaît néanmoins certains prédateurs mortels, comme le Frecturial ou le Blierm, qui peuvent prévenir à la transfiguration, ou le Gausinélis et autres créatures maniant l'impalpable offensivement, à même de blesser le Reïnôme malgré la transfiguration.

. Reproduction : le mode de reproduction des Reïnômes est unique en son genre, puisque asexuée, chaque individu étant femelle. En effet, lorsqu'un Reïnôme atteint un âge avancé ou est blessé mortellement, il adopte, s'il le peut, sa forme transfigurée, et sillonne son territoire en poussant un râle de ralliement. Cet appel combiné à la forte émission d'essence cadavérique sous sa forme transfigurée permet d'alerter et faire converger un éventuel congénère, qui, après une "danse" nuptiale, absorbe le Reïnôme transfiguré de la même manière qu'il absorberait un autre spectroïde, suite à quoi, par un procédé impalpable encore mystérieux pour les scientifique, il entre en période de gestation et met bas quelques semaines plus tard à une portée de 3 à 5 Reïnômiaux. 

Ce mode de reproduction explique en partie la rareté de l'espèce, puisque très limité en terme d'occurence.

. Le Reïnôme et l'Homme : longtemps, le Reïnôme fut traqué par l'Homme, son comportement charognard et sa forme spectrale terrifiante ne lui ayant pas fait bonne publicité. De nombreux mythes l'ont entouré, la plupart annonçant sa venue comme un mauvais présage, craignant qu'il apporte la mort et la maladie. Ces légendes prennent surtout pour base le fait qu'on peut souvent observer ces créatures se repaitre des corps de villageois en proie à l'épidémie, simplement attirés par la profusion d'essence cadavérique qui s'échappe des charniers - raison pour laquelle on les trouve en grand nombre au sein du Val Carnassier. 

Aujourd'hui, cette créature étant mieux comprise, elle figure désormais dans les classifications de la Guilde des Chasseurs comme une créature bénéfique, puisqu'elle est la seule à réguler la présence des spectres sur le continent, limite les propagations d'épidémie par son tempérament charognard, le tout en ne s'attaque pour ainsi dire jamais à l'homme, sauf en cas de provocation. 

Dans ce dernier cas, en revanche, le Reïnôme peut se révéler très dangereux, surtout si éveillé, et certaines légendes parlent de villages entiers décimés par un Reïnôme Transfiguré en furie. Si ces dernières histoires sont probablement très exagérées, il fut toutefois observé quelques rares comportement agressifs de la part d'un Reïnôme blessé ou affamé. Autrement, cette créature évite la rencontre avec l'Homme, et est difficile à observer.

. Alchimie et Confection : 

. les matériaux de Reïnôme sont très prisés en confection, puisqu'ils permettent la fabrication d'équipement uniques permettant de blesser efficacement un corps spectral, ou même d'adopter soi-même une forme spectrale, selon certaines conditions.

. À l'Attention des Chasseurs : toute confrontation directe avec un Reïnôme est, selon le Code le la Chasse, à éviter, puisque cette créature jouit du statut de Créature Bénéfique. Toutefois, certaines dérogations existent, la Guilde des Chasseurs pouvant bénéficier largement de l'équipement qu'il est possible de confectionner à l'aide de matériaux de Reïnômes, celui-ci facilitant grandement la chasse aux spectres. 

Ainsi, l'affrontement contre un Reïnôme peut être plus ou moins difficile, selon si l'individu est plus ou moins chargé en essence cadavérique. Si un Reïnôme non-éveillé n'opposera que coups de cornes, griffes et crocs - déjà dangereux toutefois -, un individu éveillé pourra riposter à l'aide de décharges spectrales, rendant caduque toute protection sans vertu impalpable. Quant à un Reïnôme transfiguré, il devient nécessaire de s'armer en gestre ou en impalpable offensif, sans quoi, de la même manière qu'il spectre, il est impossible de le blesser le temps de sa transformation - qu'il est toutefois possible de temporiser, un Reïnôme ne pouvant garder sa forme transfigurée plus de quelques heures maximum, selon la quantité d'essence cadavérique absorbée.

bottom of page