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Conjudémonisme

Croyance :  le monde fut été créé par des créatures divines, les démons et les dragons, chacun maîtrisant les éléments et y étant liés. Les dragons, créatures pures, auraient créé toute chose dans ce qu'elle a de bon et utile à la vie, tandis que les démons, créatures impures, auraient créé l'aspect dangereux et néfaste de toute chose. Ainsi, pour le feu notamment, les dragons auraient créé la lumière et la chaleur, tandis que les démons auraient créé la brûlure et la consumation. Les dragons et les démons seraient ainsi à l'origine des créatures invincibles, et dotées de pouvoirs immenses, bien plus grands que ceux que l'on connait des démons aujourd'hui.

La disparition des Dragons d'Ysarie fit d'une croyance commune naître deux doctrines à desseins opposés : le conjudémonisme et le validémonsime. le conjudémonsime voit en la disparition des dragons le signe d'un déséquilibre entre bien et mal en Ysarie. En effet, alors que l'aspect bénéfique du monde n'est plus en état d'évoluer, la présence persistante des démons accroît toujours son état maléfique. Ceux-ci doivent donc quitter l'Ysarie, et rejoindre les dragons là où ils partirent tantôt, afin de rétablir l'équilibre du monde. Ainsi, on compte parmi les rangs des conjudémonsites des "conjureurs", guerriers saints à qui il incombe la tâche d'éliminer les démons d'Ysarie où ils n'ont plus leur place, tout en les traitant avec le respect que leur nature divine impose.

  • Le validémonisme : Ce culte considère la présence unique des démons et la disparition des dragons comme une fatalité divine, dont la juste appréciation dépasse complètement l'humanité. Ainsi, quels que soient les agissements des démons, l'Homme n'est pas en droit de s'y opposer. En réponse aux agissements des conjureurs, la formation de Valimoniens, guerriers saints dont la mission est de supprimer les hérétiques conjureurs. Ces Valimoniens ne sont pas reconnus par tous les validémonsites, considérés par certains comme de simples criminels aux agissements couverts par leur culte, mais la plupart se contentent de détourner les yeux, ou les soutiennent.

Le démonisme trouve ses origines dans le Vileus Deijecarem, ouvrage partiellement traduit de l'ysarien antique, langage dans lequel il était originellement écrit par d'ancestraux auteurs. Cet ouvrage, conservé dans la réserve de la Grande Bibliothèque, recèle en effet contes et légendes de l'Ancien Temps, ainsi que des résultats de recherche d'un mage scientifique anonyme sur la magie et ses origines, et semble avoir été écrit durant l'Âge Mort. Si la plupart des textes sont intraduisibles ou incomplets, beaucoup de savoir a pu en être tiré, éclairant certains mystères sur la magie. C'est la partie VI du Vileus qui, à force de traduction, recherches et interprétations, donna naissance au Vileus Daemonicarem, texte fondateur du démonisme.

 

Institutions :

. Le Conjureur Suprême : au sommet de la hiérarchie, le Conjureur Suprême fait office de représentant absolu du culte, chef militaire lors de conflit inter-religieux, et est le seul à pouvoir décider d'une modification des textes du Vileus Daemonicarem, même si ce pouvoir n'a jamais été employé depuis son écriture. Il est élu à vie par le conseil des Huit, et doit avoir fait ses preuves en tant que Grand Conjureur ou Grand-Déifieur avant son élection. Le Conjureur Suprême actuel, Magyre Ilosal, fut nommé 63ème Conjureur Suprème en 7408, après la mort de Déiros Moronde, son prédécesseur.

. Membre du Conseil des 8 :  il n'en existe que huit au sein du culte. Ils élisent le Grand-Conjureur, et établissent avec lui les règles du culte. Bien qu'il ne soit pas nécessaire d'avoir été conjureur pour entrer au Conseil des Huit, la plupart de ses membres l'ont été avant leur nomination. Le titre de Membre du Conseil des Huit est donné à vie, et il n'est pas possible de devenir Grand-Conjureur après sa nomination au conseil. Les Membres sont nominés par le Grand-Conjueur lui-même à la mort de l'un d'eux.

. Grand Conjureur : ce titre honorifique est attribué par le Conseil des Huit à un conjureur exemplaire, dont les exploits guerriers et moraux atteignent l'excellence selon les critères du Conjudémonisme. Les Grands Conjureurs sont décorés d'une insigne représentant un dragon d'or. Ce titre est décerné par un Grand Déifieur, avec l'accord du Conseil des Huit, et nécessite un rituel effectué dans le draemonial de Divartyfrall.

. Conjureur : le titre de conjureur est assigné à un fidèle du Conjudémonisme ayant mis à mort, dans les règles du Conjudémonisme, un démon. Ce titre décerné par un déifieur reconnu, et nécessite un rituel effectué dans un draemonial. Les conjureurs sont décorés d'une insigne représentant un dragon de bronze. Ils représentent la volonté du conjudémonsime, et sont respectés au sein du culte.

. Grand-Déifieur : ce titre honorifique est attribué par le Conseil des Huit à un déifieur exmplaire, brillant par sa foi et ses services rendus au culte. Les Grands-Déifieurs sont décorés d'une insigne représentant un démon d'or. Ce titre est décerné par le Conseil des Huit, et nécessite un rituel effectué dans le Draemonial de Divartyfrall.

. Déifieur : vivant dans un draemonial, lieu de culte du conjudémonsime, les déifieurs entretiennent les draemoniaux, s'occupent de la copie des livres saints, décernent le titre de conjureur. Les déifieurs sont décorés d'un démon de bronze, et sont nommés par un Grand-Déifieur.

. Le Conjureur Suprême et le Conseil des Huit siègent au Grand-Draemonial de Divartyfrall.

Rites :

- La mise à mort d'un démon est très réglementée, est est condamnable par le conjudémonisme si elle n'est pas effectuée dans les règles. Le conjureur doit traiter le démon avec respect, ne pas prononcer un mot durant son combat, et ne doit surtout pas faire intervenir une tierce personne dans le combat qui n'est pas liée au conjudémonisme. Lors de la fin de l'affrontement, il se doit d'effectuer la Prière du Conjureur.

- La Prière du Conjureur : le conjureur pose un genou à terre, fait couler son sang sur une des 6 gemmes élémentaires en sa possession appropriée, c'est à dire liée à l'élément que maîtrisait son adversaire, et réciter les vers suivants :

"Toi qui volais au côté des dragons,

Toi qui régnais sur les vallées et monts,

Par les pouvoirs qui me sont conférés, je te révoque.

Toi qui nageais au côté des dragons

Toi qui explorais les plus noirs tréfonds

Par les pouvoirs qui me sont conférés, je te révoque.

Toi qui dansais au côté des dragons,

Toi qui avais créé flammes et charbon,

Par les pouvoirs qui me sont conférés, je te révoque.

Toi qui creusais au côté des dragons,

Toi qui explorais toujours plus profond,

Par les pouvoirs qui me sont conférés, je te révoque.

Toi qui gelais au côté des dragons,

Toi qui écumais de brume les monts,

Par les pouvoirs qui me sont conférés, je te révoque.

Toi qui vibrais au côté des dragons,

Toi qui brûlais de ta foudre les joncs,

Par les pouvoirs qui me sont conférés, je te révoque.

Puissiez vous rejoindre votre demeure première,

Et de votre volonté quitter cette terre."

- Un aspirant au titre de conjureur se doit de se mettre sous la tutelle de l'un d'eux, apprenant ainsi les rites ancestraux, et les connaissances requises à l'exécution de son rôle, en terme de technique de combat et connaissance de foi. Lorsqu'un maître conjureur estime son aspirant à même de prétendre au titre de conjureur, il doit faire une demande auprès d'un déifieur de l'autorisation de la mise à mort d'un démon sous sa responsabilité par l'aspirant. Le maître-conjureur n'a pas le droit d'intervenir lors du combat d'initiation de son aspirant. Si celui-ci meurt, le conjureur est considéré responsable, et n'est plus autorisé à prendre sous son aile un aspirant. Si l'aspirant tue le démon sans respecter les règles du conjureur, il est radié de l'ordre ainsi que son maître.

Impact sur le continent :

. Valimoniens : dans la plupart des villes et institutions humaines, les Valimoniens sont reconnus criminels, car perpétrant crimes et meurtres au profit de la prolifération de créatures considérées dangereuses et néfastes. Ceux-ci sont donc formés secrètement, et n'arborent pas de signes distinctifs, à l'inverse des Conjureurs.

. Conflits internes : l'opposition entre conjudémonistes et démoniste entraîna moult conflits violents et effusions de sang. La destruction en 7407 de la cité mère du conjudémonsime, Dívartyfrall, en fut le point culminant, bien que les éminences du Valdémonismes nient toute implication dans cet acte. Depuis, aucun conflit armé de grande envergure n'a vu le jour, car interdits et réprimés par le décret inter-cité de 7408, bien que des missions valimoniennes ou conjuristes voient encore le jour, détruisant lieux de cultes et tuant des représentants némésis.

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