les Shayr'Amyl
Peuples de l'Immense, souverains des sables et sujets de légendes et de mystère sur le reste du continent dont ils sont éloigné tant par la géographie que la politique, les Shayr'Amyl sont l'ethnie majoritaire au delà de la Grande Muraille de Roc.
Origines Géographiques :
Les Shayr'Amyl sont depuis toujours liés intrinsèquement au désert, et l'on retrouve peu de leurs représentants sur le reste du continent, l'unique passage de la frontière du désert par les terres étant très réglementé.
Caractères Physiques :
Les Shayr'Amyl sont reconnaissables à leur peau caramel et à l'intensité du noir de leurs yeux et cheveux ondulés. Les tatouages et pyrs - bijoux traditionnels perçant le corps à plusieurs endroits, notamment le nez, l'oreille, lèvre ou encore nombril - sont très courant.
Langue :
Le Shayr'gha - la langue Shayr'Amyl - est singulière par la longueur de ses mots, beaucoup de noms et verbes étant composés, comme autant de descriptions poétiques. Les mots courts sont peu courant, et sont souvent des verbes, servent généralement de base aux autres mots. Par exemple, le mot "eau" se dit en shayr'gha "Yl'yrwashayr", littéralement "celle qui désaltère les hommes" ; le mot "océan" se dit alors "Maak'yl'yrwashayr'mal", littéralement "le désert constitué d'eau". Cette indifférence pour la longueur des mots s'explique notamment par les origines nomades de ce peuple du désert, dont les longues traversées de l'Immense donnent à la parole le temps qui lui faut pour se préciser. Le shayr'gha classique est ainsi surnommé la "langue du voyage", ou "langue des sages". Cependant, la sédentarisation favorisa une version abrégée du shayr'gha classique, nécessaire à l'accélération du mode de vie. Cette manière alternative de s'exprimer coupe les mots à leurs premières syllabes, créant ainsi de nombreux homonymes difficiles à différencier pour un non-initié ce qui, couplé à la vitesse de locution des citadins shayr'amyl, devient un véritable défi linguistique. Toutefois, le shayr'amyl classique est toujours pratiqué, notamment hors des villes, en poésie, ou au sein des familles aisées.
L'étendue de la langue fait ainsi de son écriture un art complexe et pratiqué avec art et minutie. Là encore, deux écritures coexistent, l'une idéographique, plus utilisée dans la vie courante, et l'autre phonétique, réservée à une élite, étant couchée avec art et minutie sur le papier de rouleaux sans fin.
Tradition et Mœurs Communs :
. La Poésie Philosophie : la poésie est un art privilégié au sein des peuples shayr'amyl, et accompagne des travaux philosophiques poussés, leur poèmes s'étendant la plupart du temps sur l'expression complexe et la décortication de sentiments, et sur des conjectures intellectuelles parfois fantasques, parfois scientifiques, mais toujours exprimées avec style et lyrisme.
. L'Art Verrier : perfectionnée au fil des siècles, la virtuosité des maîtres verriers shayr'amyl n'est plus à prouver, s'étant illustrée dans la la légende par des œuvres telles que, entre autres, la Fontaine de Verre d'Ay'Aryd, ou les Grandes Verrières Viliasiennes. L'art verrier shayr'amyl se différencie facilement des pièces que l'on trouve sur l'ouest du continent par son manque d'impureté, résultant en un verre d'une clarté et transparence remarquable. La place de cet art dans les peuplades shayr'amyl explique l'importance du commerce et de la récolte de salicorne, prélevée au sein des marais de Ux'Erag, utilisée comme fondant par les maîtres verriers. La plupart des plus grands artisans verriers du continent sont par ailleurs issus de populations shayr'amyl, ou ont y ont été formés.