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Yekoraÿna

Niveau de Dangerosité : Fléau

Fréquence : Légendaire

Race : Sortifère Sorteptilia

Taille : lg : 11m (6m sans la queue) ; ht (échine) : 2.3 m

Poids : 320 kg

Description : créature élancée, pourvue de six pattes élancées, dont quatre antérieures, et d'une longue queue, pourvue ou non de longs poils colorés selon le sexe, contrastant avec la teinte fauve tachetée de noir du reste du corps. La peau de cette créature est squamée à l'avant du corps, puis, à partir des hanches, se voit recouverte d'un pelage ras. La tête reptilienne du skriatura est pourvue de quatre oreilles cerclant le cou comme une collerette, tandis que sa mâchoire affiche trois paires de crocs courbes et acérés pointant vers le bas, dépassant de la gueule de la créature. Enfin, trois paires d'appendices longs et filandreux jaillissent de l'échine et du dos de la bête, ondulant au rythme du vent avec légèreté.

Habitat : Steppes des Terres d'Enahor

Moeurs : l' Yekoraÿna, créature légendaire au coeur de nombreux mythes, et sans conteste le skriatura le plus craint des Terres d'Enahor sur lesquelles il règne en maître.

Souvent substitué au titre d'Éclair Fauve, le mot "Yekoraÿna" se traduit du hierclal par "Bête Fulgurante". Et pour cause, il s'agit sans conteste de la créature la plus rapide d'Ysarie. Aidée de ses six longues pattes, d'une ossature légère et d'une colonne vertébrale remarquablement flexible, elle peut ainsi franchir plus de 35 m en une foulée, à une cadence de quatre foulées à la seconde, lui permettant de parcourir plus de 105 lieues par heure.

Cette vitesse dépassant l'entendement pourrait laisser penser que la créature s'en retrouve épuisée rapidement - mais là encore, l'Yekoraÿna surprend par ses capacités. En effet, les étranges appendices jaillissant de son échine captent et acheminent l'oxygène jusqu'au coeur performant de la bête ce qui, couplé avec de grands poumons proportionnellement à sa taille, lui permet d'endurer une course intense sur une longue durée. Les oiseaux eux mêmes ne sont pas en sécurité dans les cieux, le prédateur pouvant effectuer des bonds impressionnants jusqu'à 25 m de hauteur, profitant d'une détente et extension exceptionnelles.

Conscient de ses performances, l'Yekoraÿna ne prend pas la peine de camoufler ses déplacements, atteignant souvent sa proie avant même que celle-ci n'ai le temps d'amorcer une réelle fuite - cela explique sans doute les teintes colorées de la queue du mâle qui, malgré son utilité lors de la parade amoureuse, ne se prète guère au camouflage.

L'issue de la chasse dépend de la proie convoitée : les plus menues seront simplement attrapées en pleine course, le préfateur profitant de deux de ses quatre membres antérieurs pour saisir sa proie sans trop perturber sa course. En effet, si les griffes de l'Yekoraÿna ne lui sont que peu utile en combat, intervenant surtout dans l'adhérence au sol lors de la course, ses effrayantes canines sont à même de percer la cuirasse de presque toutes les créatures connues. Certains témoignages décrivent un Yekoraÿna en train de projeter un l'air une proie à la cuirasse trop coriace, probablement pour s'éviter d'y briser un croc. Enfin, face à des adversaires de grande taille, l'Yekoraÿna se montre plus prudent, misant sur sa vitesse pour attaquer de manière imprévisible tout en évitant soigneusement les coups adverses, misant aussi bien sur sa mâchoire mortelle que sur l'épuisement de son adversaire. Tout ces attributs assemblés font de l'Éclair Fauve le prédateur ultime de son milieu, pour ainsi dire invaincu - étant proprement impossible de rattraper s'il prend la fuite.

Si au sommet de sa puissance cette créature fatale semble invincible, elle possède toutefois une faiblesse qui explique sa rareté : le froid. La nature de sorteptilia du Yekoraÿna faisant de lui une créature poïkilotherme, et malgré l'apport considérable d'oxygène par ses appendices dorsaux, l' Yekoraÿna nécessite un apport de chaleur extérieur afin d'assurer une température suffisemment élevée de son organisme, sans laquelle il s'engourdit très rapidement, et perd toute son endurance, en plus d'être ralenti. Ainsi, la cryomancie se révèle particulièrement efficace contre lui, parvenant à limiter sa puissance - si tant est que le mage ait le temps d'user de son arsenal. 

Cette faiblesse condamne cette créature à fuir les plaines à l'approche de blanche plaine, période durant laquelle il est particulièrement affaibli et inapte au combat, mettant en péril sa survie. Il se retire alors au sein des forêts, plus tempérées, souffrant alors de lutte de territoire contre les créatures autochtones, mis cruellement à son désavantage sur un terrain encombré ; la fuite dans les cimes ne lui est pas permise, ses griffes excellant dans la course, mais se révélant inutile pour grimper. Ces difficultés climatiques expliquent en partie la rareté de la créature, dont il est supposé que la mort survient presque exclusivement lors de l'hiver.

En plus du froid, il fut constaté que, en conséquence de son ouïe particulièrement fine, l' Yekoraÿna est sensible aux ultrasons, qui suffisent à le repousser temporairement. Les anciens peuples nomades des Terres d'Enahor, conscients de cette faiblesse, faconnèrent des flûtes dont le secret de fabrication fut perdu, permettant d'émettre un son craint par la bête. À noter cependant que ces flûtes ne constituent pas une garantie de survie : la créature, irritée par le son, fait de celui qui en joue un némésis, et cherchera à s'en débarrasser une fois qu'elle aura finit par surmonter son horreur du son. Toutefois, cet instrument permet de gagner de précieuses heures de sécurité, permettant de se cacher ou de se mettre en lieu sur avant les représailles de la bête.

Les faiblesses de ces créatures ne sont pas les seules à en limiter l'existence : des luttes territoriales furent recensées, les représentants de cette espèce régnant sur un territoire extrêmement étendu, conséquence de leur rapidité.

Créature emblématique des légendes Enahoriennes, l' Yekoraÿna s'y illustra notamment auprès d'un personnage - jugé historique par les uns, et mythique pour les autres - qui aurait dompté la bête et en aurait fait sa monture, sillonnant les plaines en souverain. Ce personnage, issu du Cinquième Clan, fit de la créature son emblème, et la place au coeur de nombreux rituels et traditions.

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