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Arignal, dite l'Embourbée

Arignal, malgré une population plus modeste que la plupart des autres Grandes-Cités, est considérée comme la capitale de l'alchimie en Ysarie. Entourée de marais desquels elle tire son sobriquet d' "embourbée", elle constitue un point de passage bienvenu au sein des Terres Croupissantes.

Histoire :

Arignal est une ville relativement jeune à l'échelle du continent. En effet, avant de se fortifier et de s'étendre à l'échelle d'une cité, Arignal était un grand campement monté par une communauté d'alchimistes.

Ce campement fortifié avait à l'origine pour seul but de permettre aux chercheurs alchimistes de s'établir au sein des Terres Croupissantes, lieu recelant moults anelghtas endémiques, le tout sans craindre les dangers inhérents à cette région hostile. Petit à petit, le camp s'étendit, et, avec l'avancée des recherches et la fructuosité de leurs résultats, une partie de la population du camp s'y sédentarisa. Le campement s'élargit alors progressivement, jusqu'à obtenir en 5642 le statut de Grande Cité, aux mains de ce qui était autrefois le premier référent de la communauté d'alchimistes et gestionnaire du camp, ces fonctions se muant progressivement en celles d'un Ergër. Cela explique ainsi l'importance de la question de l'alchimie au sein des prises de décision concernant l'organisation d'Arignal.

Le développement d'Arignal ne fut pas de tout repos. En effet, le campement originel souffrait déjà des dangers des Terres Croupissantes. Il est fait mention de nombreuses attaques de skriaturas dans les journaux de travaux des premiers alchimistes d'Arignal, certaines d'entre elles ayant sérieusement compromis l'implantation définitive de la ville. 

L'importation de pierres de construction fut également une problématique freinant le développement de la ville : l'acheminement des matériaux fut rendu compliqué par, à nouveau, la fréquence de skriaturas, ainsi que par le nombre de convois nécessaires. Par dessus le marché, les premières fondations souffrirent de l'instabilité du terrain à cause de sa nature de marécage, les premiers édifices alourdis par la pierre ayant été englouti par les sols. Il fallut ainsi assécher le périmètre de construction, entreprise longue et fastidieuse, qui demeure encore aujourd'hui une source intarissable d'histoires et chants arignalois.

Enfin, les activités du campement, puis de la ville, ont depuis toujours été ralenties par des vagues de maladie rendues fréquentes par l'importante présence d'insectes infectieux. Si les premiers alchimistes purent s'en accommoder par leur connaissance des antidotes, Arignal connut des cas d'épidémies meurtrières aux suites de l'accroissement de sa population. L'histoire de la ville fut ainsi marquée en 6706 par une large contamination du Vomi Noir par les moustiques du marais, véritable hécatombe source de trauma.

Aujourd'hui, Arignal influe sur le continent par ses innovations en terme d'alchimie, et par le commerce qui en découle. Isolée dans un paysage hostile, elle n'est pas un point de passage privilégié : ainsi, les étrangers s'y installant sont soit liés directement à l'alchimie, soit à la recherche d'un lieu où se faire oublier. De fait, si les arignalois alchimistes sont bien considérés par le reste du continent, les autres sont souvent jaugés d'un mauvais œil.

Population : bien que fortifiée, la ville n'excède pas les 72 000 habitants, parmi lesquels on compte un grand nombre de ribosomes, s'expliquant par la proximité du Grand Arbre dont ils sont originaires. Il est également estimé qu'un grand pourcentage de veikans, près de 20 fois supérieur à la normale, rode au sein des rues de la ville, raison pour laquelle les miliciens arignalois sont formés au combat contre ces créatures.

On trouve évidemment à Arignal beaucoup de travailleurs liés au milieu de l'alchimie : apothicaires, maitres et apprentis alchimistes, farfouilleurs, chercheurs, marchand d'export ou import de composants alchimiques... L'importance de ce secteur dans les mœurs locaux promeut le statut d'alchimiste à celui de bourgeois.

L'escalade de l'échelle sociale y est ainsi inféodée. Les plus démunis se mettent au service d'alchimistes dans l'espoir d'en devenir apprenti, puis de se faire alchimiste à leur tour, gagnant ainsi les privilèges inhérents à cette fonction : exonération d'impôts, financement, reconnaissance de statut, ...

Toutefois, cette ascension sociale n'en est pas aisée pour autant, la profession de farfouilleur, à la base de l'échelle, se révélant particulièrement risquée, rendue plus difficile encore par l'hostilité des Terres Croupissantes. La profession étant indispensable mais périlleuse, tout volontaire, indépendamment de son passé ou de son apparence, saura trouver avec qui s'accorder professionnellement. Cette caractéristique en fait, à Arignal, un métier de choix pour les renégats, ce qui donna parfois à la cité le sobriquet de "Ville de la Deuxième Chance" parmi les moins honnêtes gens.

Direction : La ville est dirigée par l'Ergër Mirel Irionde, membre du Haut Conseil de la Guilde des Alchimistes. Elle fut élue, comme ses prédécesseurs, par le Haut Conseil lui même, tel qu'il le fit traditionnellement depuis la création du campement originel.

Depuis son accès à la tête de la ville, l'Ergër actuelle a renforcé les relations d'Arignal avec la Guilde des Chasseurs et celle des Porteurs, afin de garantir une sécurité des routes nécessaires à la survie de la ville. Bien que ses décisions furent globalement favorables à la population, elle ne jouit pas d'une grande considération de la part des arignalois, peu intéressés par les jeux politiques.

Le titre d'Ergër à Arignal représente le pouvoir exécutif de la Grande Cité, mettant en œuvre les décisions prises par le Haut Conseil. 

Parallèlement à une milice financée par le Haut Conseil, on trouve à Arignal les Veilleurs du Camp. Ces hommes d'armes - équipés d'un arc long de Vielorme - étaient originellement des mercenaires, payés par les alchimistes du camp originel afin d'assurer leur sécurité lorsque la population commença à s'accroître, et avec elle son lot de criminels. Au fil du temps, ils acquirent un respect et une reconnaissance faisant d'eux des chevaliers oeuvrant pour la justice, tantôt patrouillant - alors rémunérés directement par les impôts, tantôt au service d'un alchimiste afin d'en assurer la protection. Ces guerriers jouissent d'un statut élevé et honorable : le deuxième enfant d'une famille d'alchimistes est traditionnellement élevé afin de devenir Veilleur du Camp. La seule limite à leur pouvoir judiciaire est qu'ils ne peuvent pas juger un alchimiste, tâche incombée directement au Haut Conseil.

Situation Géopolitique : Arignal, de par la connaissance qui en émane, est bien considérée politiquement par les autres grandes cités, et a pu, par le passé, faire office d'arbitre lors de moments de tensions inter-cités.

La ville importe beaucoup de denrées de première nécessité, n'ayant que peu de moyens de parvenir seule à satisfaire la faim de sa population. En échange, elle garanti un export conséquent de matériaux alchimiques et potions, en plus de diffuser son savoir en matière alchimique via des congrès dédiés.

La réputation de la ville fut mise à mal en 6708, lorsqu'elle fut accusée par les hautes instances de Minellion de leur avoir vendu des cargaisons alchimiques impropres à l'utilisation, faisant de nombreuses victimes, ce qui faillit entraîner une arrêt des transaction entre les deux cités, en plus de ternir l'image d'Arignal auprès des autres Grandes Cités.

Architecture : du fait de l'acheminement difficile de pierre de construction jusqu'à Arignal, la grande majorité des habitations sont faites uniquement de bois. On compte parmi elles un certain nombre d'habitations faites de Vieilorme, notamment pour les familles les plus aisées, ainsi résistantes aux effets du temps et de la pluie : certaines habitations ainsi conservées remontent aux temps du premier campement. Ces bâtisses sont immédiatement reconnaissables, d'une part par leur style architectural différent, mais également par la teinte brune irisée de gris spécifique au bois de Vieilorme.

Lieux Notables : 

. l'Antre des Savoirs : ce bâtiment recèle la plupart des ouvrages liés à l'alchimie et aux recherches alchimiques, et est le lieu des cérémonies de promotion d'alchimistes.

. le Lavoir aux Grenouilles : ce grand lavoir en bois de Vieilorme, situé près du centre d'Arignal, est habité d'une grande population de grenouilles, qui en font la réputation. Ces batraciens furent en réalité introduits au sein du lavoir lors d'une infestation de larves de moustiques au sein de celui-ci, afin de contenir la propagation de maladies. Devant l'efficacité de l'initiative, on y laissa les grenouilles, qui devinrent une sorte de mascotte locale, si bien que le bois du lavoir est désormais sculpté d'impressionnantes décorations aux silhouettes batraciennes

. le Sanctuaire Verdoyant : cet édifice, voué à l'alchimie, a pour fonction la préservation de toute espèce végétale utile à l'alchimie, afin de pouvoir garantir leur survie en cas de cataclysme climatique par exemple.

. la Fosse aux Scorpions : cette large fosse est grouillante de scorpions de toute espèce et de toute taille, et est, depuis des siècles, vouée à la mise à mort de condamnés, qui y sont jetés.

. La Première Enceinte : au centre de la ville s'élève encore la première enceinte historique de la ville, simple palissade de bois faite de Vieilorme, aux teintes grises, dans laquelle furent découpées de nombreuses portes afin de permettre la circulation depuis l'érection de nouvelles murailles. 

. les Dédales Sifflants : le sobriquet de "dédale sifflant" est attribué par les citadins aux égouts de la ville, connus pour leur complexité et leur immensité souterraine. Le terme "sifflant" renvoie à l'étonnante population de varans qui écume ce labyrinthe, que l'on entendrait lorsque la nuit se fait calme. Ce fait bien réel oublie néanmoins qu'aux varans se joignent de nombreuses salamandres, ainsi que certains sortamphibias, dont la raison de l'existence en ces lieux reste un mystère.

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