Zaakhür
Niveau de Dangerosité : Nuisible
Fréquence : Commun
Race : Sortarthropodia
Taille : ht : 2m (corps) ; lg : 4,2 m
Poids : 1.3 T
Description : femelle : grand coléoptère noir, aux élytres et thorax hérissés de larges épines. Sa tête, pourvue de deux yeux globuleux allongés violacés et d'une paire de longues et fines antennes, est hissée au sommet d'un "cou" de plus de 4 m de haut, à la base duquel sont placés les mandibules de la créature, accompagnés d'une seconde pair de petites antennes. Chacune de ses six pattes puissantes et cuirassées est ornée d'une sorte de griffe courbe à l'extrémité large et plate.
Description : mâle : coléoptère noir d'une cinquantaine de centimètres, aux élytres et thorax hérissés de larges épines. À l'inverse de son partenaire, il ne possède pas de cou démesuré, et ses élytres renferment une paire de grandes ailes violettes translucides. En outre, ses pattes ne sont pas dotées de griffes similaires à leurs homologues femelles.
Habitat : plaines herbeuses des Terres d'Enahyr
Moeurs : les Zaakhürs vivent en troupeaux d'une dizaine d'individus, sillonnant les plaines en se repaissant d'herbe et de racines, qu'ils déterrent à l'aide de leurs griffes en forme de pelle. Nécessitant beaucoup de nourriture pour satisfaire leur appétit de grands herbivores, il fut observé que les Zaakhürs usent de leurs griffes pour creuser des puits lors de Luxuriance afin d'accueillir l'eau des pluies abondantes. Si ces skriaturas sont d'un naturel placide, ils conservent néanmoins un statut de créature nuisible du fait des ravages qu'un troupeau peut causer au sein de terres cultivées, pouvant engloutir un champ et retourner sa terre sans pouvoir en être chassé.
En effet, si ces créatures ne sont pas agressives, elles présentent en revanche un arsenal défensif rarement égalé. Constamment à l'affut du moindre danger, leurs deux yeux haut placés surveillent leurs environs en permanence, leur permettant une vision périphérique de longue portée. Si un individu du troupeau perçoit un danger en approche, il agite ses longues antennes, donnant ainsi un signal d'alarme visuel et chimique, les antennes diffusant alors des phéromones d'alerte. Si plus de deux individus s'agitent simultanément, le troupeau entier se met alors sur la défensive, rétractant leur cou sous leurs élytres, ne laissant à voir qu'une masse d'épines fichées sur une cuirasse impénétrable. De surcroît, les griffes courbes de leurs pattes se plantent profondément dans le sol, leur forme atypique permettant de n'en être retirée que très difficilement. Ainsi immobilisé, le troupeau se retrouve à l'abri de presque tous leurs prédateurs potentiels, véritables bastions vivants hérissés d'épines, ne sortant de leur abri qu'une fois certains de l'écartement de la menace.
La raison poussant un Zaakhür à protéger son ventre à ce point prend tout son sens lorsqu'on étudie leur mode de reproduction. Après accouplement, la femelle conserve ses œufs sous son ventre concave, qui se développent puis éclosent au sein d'alvéoles constituées d'une substance secrétée par les pores de la chitine ventrale de la créature. Cette substance sucrée et verdâtre, faite à partir de l'herbe ingérée par la créature, est extrêmement nourrissante, et suffit à nourrir la larve jusqu'à ce que sa mue lui procure une cuirasse solide. L'insecte ne mesure alors qu'une trentaine de centimètres, et quitte le "nid" pour rejoindre le troupeau, se nourrissant alors d'herbe pour croître rapidement jusqu'à sa taille adulte.
Ce mode de développement des larves explique l'étonnant dimorphisme sexuel de cette espèce, les mâles - minoritaires - ne vivant pas au sein du troupeau, mais sillonnant les airs à la recherche de partenaire, leur taille réduite leur permettant le vol. Une fois leur taille adulte atteinte, les mâles ne vivent guère plus d'un cycle, n'ayant pas les ressources nécessaires pour passer l'hiver.
À l'inverse, les troupeaux de Zaakhürs hibernent en s'ancrant dans le sol, survivant à leur jeûne grâce au stock de nourriture qu'ils auront amassés en se nourrissant voracement lors de Déclin.
L'impact de ces créatures sur les moeurs humains se retrouve dans leur convoitise du Miel-Vert, substance aussi délicieuse que nourrissante, qui, avec les larves de Zaakhürs, constitue un élément indispensable des longs voyages, pouvant nourrir un homme adulte pour deux jours d'une simple bouchée. En outre, les élytres de Zaakhürs sont traditionnellement utilisées par les Hiercls comme mur de tente.