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Khordysect

Niveau de Dangerosité : Variable (de Nocif pour les Exploseurs, à Redoutable pour la Reine, et autre en fonction des Esclaves)

Fréquence : Rare

Race : Sortarthropodia

Taille : Variable

Poids : Variable

Description Morphologique : 

Généralités : Les colonies de Khordysects comportent 4 sous-castes, au sein desquelles les individus varient morphologiquement. Malgré tout, chacun d'entre eux possèdent un corps insectoïde rampant, dont l'abdomen est paré de sortes d'antennes volumineuses en forme de plume. Leur deux pairs de pattes postérieures possèdent chacune deux griffes, tandis que leur pair de pattes antérieures, plus longues, lisse et pointues comme une aiguille.

- Exploseur : (taille : lg 1,6 m de la tête au bout de l'abdomen) - (poids : 95 kg) : la tête d'un exploseur est semblable à un globe enflé, dépourvu d'yeux, seulement paré d'épaisses mandibules. 

- Injecteur : ( taille : lg 1.6 m de la tête au bout de l'abdomen) - (poids : 95 kg) : contrairement aux exploseurs, les injecteurs sont pourvus de deux pairs d'yeux à l'avant d'une tête plus petite que leur abdomen. Ils possèdent une pair de chélicères joints de pédipalpes dont l'embout est effiloché à la manière d'un pinceau. Leurs "plumes" et pattes antérieures sont plus développées que celles des exploseurs.

- Nourrisseur : (taille : lg : 90 cm ; env : 2m ) - (poids : 2 kg ) : les nourrisseurs semblent à mi-chemin entre les exploseurs - mandibules proéminents - et les injecteurs - présence d'yeux, proportions - mais sont plus petits, et s'en distinguent principalement par la présence d'ailes transparentes et par l'allure de leurs "plumes", plus longues et droites. 

- Reine : (taille : lg : 5 m - ht : 2m (sans la collerette) ) - (poids : 2,8 T) : bien plus imposantes que les autres membres de la colonie, la reine est immédiatement identifiable par l'impressionnante collerette de "plumes" qui décore sa tête, et à la grande taille de son abdomen, lui même implanté de "plumes" foisonnantes. Elle présente parfois une petite pair d'ailes atrophiée.

Habitat : zones dégagées ou boisées à faible dénivelé, comme un marécage, une plaine ou un bois. Le nid se situe dans un abri défendable, comme une caverne, une anfractuosité, les nœuds de racines d'arbres titans ou autre. 

Comportement : 

. Généralités : les Khordysects sont des créatures insectoïdes carnivores, vivant en colonies hiérarchisées. Chaque individu de la colonie assure un rôle précis, et répond aux ordres donnés par la reine. Celle-ci en effet émet des signaux de phéromones à l'aide de l'organe en forme de collerette situé au niveau de sa tête, grâce auxquels elle organise la colonie et donne des ordres à chacun de ses membres. Si ces créatures sont déjà dangereuses par elles-mêmes, elles possèdent néanmoins un dernier atout effrayant : le pouvoir de réduire en esclavage une proie et de l'asservir à la colonie.

. Chasse et Alimentation : les exploseurs, en bas de la hiérarchie de la colonie, assurent le rôle de chasseurs. Arpentant la bordure de son territoire, ils se montrent très agressifs envers n'importe quel proie potentielle qu'ils rencontrent, même si cela doit leur coûter la vie.

En cas de chasse fructueuse, soit ils se nourrissent en cas de nécessité, soit ils trainent le cadavre de leur proie à l'aide de leurs puissantes mâchoires plus à l'intérieur du territoire de la colonie jusqu'à un dépôt de chair, point géographique déterminé par la reine, avant de retourner patrouiller. À intervalle régulier, les nourrisseurs se déplacent jusqu'aux dépôts de chair accumulés par les exploseurs pour à leur tour s'y nourrir, et prélever de la chair afin de l'apporter à la Reine pour la sustenter - se posant sur sa tête en s'accrochant à une sorte de promontoire prévu à cet effet avant de lui glisser des lambeaux de chair entre les mandibules. Si la reine est rassasiée, ils agrémentent le trône de chair, ultime dépôt de cadavre au sein duquel se développent les larves.

Si à l'inverse, l'exploseur ne parvient pas à mettre à mort une proie potentielle et succombe lors de l'affrontement, son crâne explose littéralement, diffusant dans l'air des particules toxiques qui agissent directement sur le cerveau de quiconque l'inhale. L'individu infecté aura alors la capacité de détecter les signaux de phéromones envoyés par la reine, et y répondra malgré lui, perdant instantanément toute volonté propre, devenant littéralement un membre de la colonie. Ces proies ainsi assimilées sont qualifiées d'esclaves, et sont alors manipulées par la reine afin d'en faire des sortes de gardiens protecteurs de la colonie. Ce système est extrêmement efficace quant à la survie de la colonie : si un exploseur découvre un intrus, soit celui-ci est éliminé directement, soit il est assimilé à la colonie la rendant alors encore plus puissante. 

Les esclaves font partie intégrante du système de défense de la colonie, puisque plus dangereux que la colonie elle-même, et permettant de parer à des menaces que celle-ci ne saurait affronter - comme des prédateurs volants par exemple. Les esclaves perdent tout instinct naturel, à l'exception de leur propre préservation, nécessaire à l'entretien de la défense de la colonie. Toutefois, ils ne chassent plus pour eux-mêmes, et finissent généralement par mourir d'inanition, servant une ultime fois à la colonie en s'ajoutant à un dépôt de chair.

L'une des failles de ce système de défense est la durée d'action des toxines délivrées par l'exploseurs, celles-ci perdant leur effet au bout de 48 heures. C'est là qu'interviennent les injecteurs. Ces individus possèdent en effet les mêmes toxines que les exploseurs, qu'ils injectent aux esclaves à l'aide de leur chélicères lorsque point l'échéance des toxines dans leur organisme, réinitialisant alors le compteur de l'esclave. C'est pour mettre à bien cette tâche que les injecteurs patrouillent, repérant les esclaves à l'aide de leurs pédipalpes en suivant des traces olfactives que les toxines ingérées délivrent.

Il est intéressant de noter que toutes ces précautions trouvent leurs limites face à un Melgyär, considéré comme le prédateur ultime des Khordysects. Bien plus puissant que la colonie elle-même et immunisé aux toxines qui auraient fait de lui un esclave, il est de surcroît attiré par l'odeur des dépôts de chair, et représente à lui seul une menace mortelle pour toute la colonie, si bien qu'il semble exister un ordre particulier envoyé par la reine lors de la détection d'un Melgyär, envoyant à ses trousses la totalité des esclaves afin de tenter de le repousser.

. Territorialité : le territoire d'une colonie de Khordysects est vaste, proportionnel à l'effectif de la colonie - variant d'une quinzaine à plusieurs centaines de Khordysects pour les colonies les plus massives recensées - hors cas exceptionnel. Le territoire de ces créatures s'étend autour du nid de la reine, et est organisé selon un schéma précis d'anneaux concentriques autour de celui-ci.

Le nid lui même est situé dans un espace protégé, où loge la reine et se développent les larves. Un premier anneau autour de celui-ci est protégé par les esclaves les plus puissants de la colonie, dernier bastion de la reine en cas d'intrusion - référée comme la Garde Royale. On y trouve également des injecteurs qui assurent la pérennité de leur asservissement. Les anneaux suivants, intermédiaires, sont ceux où l'on trouve les esclaves les plus faibles, ainsi que les dépôts de chair, piles de cadavres placées à des points stratégiques amassées par les exploseurs où viennent prélever les nourrisseurs afin de sustenter la reine. Enfin, l'anneau extérieur, bordure du territoire, est délimité par la présence d'exploseurs, chasseurs et première défense de la colonie. 

. Particularités Sensorielles et Vocalisations : les Khordysects ne produisent pas de vocalisations, et n'ont par ailleurs aucune perception des sons, à l'exception de la reine, les autres castes ne possédant pas d'antenne. Si les exploseurs ne possèdent pas d'yeux, les autres castes Khordysects ont une vue relativement développée. Mais leur principal atout est un organe unique en son genre, ressemblant à d'immenses "plumes", postées à l'arrière de leurs corps. Il s'agit en réalité de récepteurs extrêmement perfectionnés, pouvant à la fois détecter des signaux de phéromones envoyés par la reine à des dizaines de kilomètres de distance, et détecter d'infimes odeurs avec une précision hors normes. L'absence de ces organes chez les esclaves leur impose de recevoir les ordres de la reine par leurs propres système olfactif, généralement à distance bien inférieure que les khordysects eux-mêmes, ce qui explique pourquoi l'on les retrouve généralement plus près du nid que les exploseurs ou injecteurs.

La reine elle-même possède des dizaines de ces organes, ce qui lui permet en tout temps de détecter précisément l'emplacement de chacun des membres de sa colonie, leurs déplacements, mais aussi la présence d'intrus sur son territoire. À ceux-là s'ajoute sa fameuse collerette : c'est cet organe qui lui permet d'émettre les signaux de phéromones à sa colonie, et ainsi d'en prendre le contrôle. La complexité de la tâche accomplie semble indiquer chez une reine Khordysect une grande intelligence et capacité de représentation mentale de son territoire, confirmées parfois par des stratégie de survie mises en place.

. Reproduction : les colonies de Khordysects ne comportent aucun individu mâle. La reine assure ainsi le développement de la colonie par parthénogénèse thélytoque : elle produit elle-même des œufs sans besoin d'être fécondée, dont ne sont issus que des individus femelles.

. Cycle et Mode de Vie : la reine pond des œufs qui sont récupérés par les nourrisseurs et placés au sein de tas de chairs formant un monticule tout autour de la reine - communément appelé le Trône de Chair. Les œufs eux-mêmes possèdent des récepteurs particuliers, recevant un signal de la Reine au terme de la première semaine d'incubation, qui déterminera à quel caste l'œuf donnera naissance, en fonction des besoins de la colonie. Une fois éclos, les œufs donnent vie à des larves se nourrissant de la chair qui les entoure jusqu'à leur pupaison, après laquelle elles adopte leur forme adulte, prête à servir la colonie.

L'espérance de vie d'un individu dépend de sa caste, allant de 5 ans pour les exploseurs, à 8 ans pour les injecteurs et nourrisseurs. La reine quant à elle peut vivre jusqu'à 35 ans.

La disparition de la reine signifie la disparition de la colonie, puisque sans émission d'ordres, chaque individu se retrouve livré à lui-même, créant le chaos. Toutefois, un système de succession existe au sein de l'espèce. En effet, certains nourrisseurs naissent avec un gêne dit régent, inhibé par un signal de phéromone émit passivement par la reine. Lorsque celle-ci vient à mourir, le gêne non-inhibé opère alors une métamorphose du nourrisseur : il croît exponentiellement, ses organes récepteurs se multiplient, et apparaît un nouvel organe émetteur sur son crâne, jusque là présent mais non-développé. En clair, il devient reine en quelques semaines, et fonde alors une nouvelle colonie, ou rameute la colonie précédente désormais éparpillée. Afin d'éviter la compétition de territoire, les nourrisseurs porteurs du gêne régent, à la mort de la reine, sont poussés instinctivement à s'entre-tuer, ne laissant au final qu'un vainqueur devenant nouvelle reine.

. Les Khordysects et l'Homme : 

L'évènement le plus marquant lié aux Khordysects est sans conteste l'histoire de la Colonie Embusquée. Comptant plusieurs milliers d'individus pour quelques dizaines de milliers d'esclaves estimés, cette colonie fut la plus large jamais recensée, dont le territoire s'étendait d'un bout à l'autre de la forêt antique. Les diverses missions organisées par la Guilde des Chasseurs, mettant à l'œuvre certains des plus grands chasseurs de l'époque, restèrent vaines, la reine de la colonie faisant preuve d'une redoutable et inattendue intelligence, mettant en place embuscades et patrouilles de ses esclaves, ne laissant aucune chance de s'approcher du nid. L'on rapporta avoir vu des esclaves se nourrir, fait surprenant, indiquant que la reine elle-même aurait sustenté ses plus puissants esclaves afin d'en exploiter le plein potentiel. La menace était telle qu'après plusieurs tentatives échouées, son territoire fut simplement interdit d'accès. La reine elle-même ne fut jamais observée, son nid étant hors d'atteinte, et la colonie finit par se dissoudre d'elle-même après plusieurs décennies. Les théories quant à cette dissolution varient, l'hypothèse la plus probable étant la mort naturelle de la reine, et l'incapacité de sa succession à reprendre les rennes d'une colonie aussi large et complexe.

. À l'Attention des Chasseurs : les Khordysects présentent une menace grandie par l'ignorance du fonctionnement d'une colonie. En effet, en étant conscient de la présence de l'une d'entre elle, on peut en identifier les limites et simplement éviter leur territoire, ce qui, en plus d'éviter toute confrontation directe avec ces sortharthropodias, assure également une faune alentour moins hostile, puisque certains prédateurs peuvent avoir été assimilés à la colonie et donc mis hors d'état de nuire en dehors du territoire de celle-ci. 

Néanmoins, le rayon d'action d'une colonie tend à s'étendre lorsque le nombre d'individus grandit au sein de celle-ci, et peut alors devenir un réel danger pour des populations voisines, forçant une relocalisation ou une mission de destruction de la colonie. 
En cas de confrontation, il est alors primordial d'échapper aux toxines des exploseurs et injecteurs : le recours préalable à un anti-venin ou l'utilisation d'armes à distance peuvent suffire pour échapper à l'implosion d'un exploseur. En cas d'infection subie, il pour ainsi dire impossible de s'en délivrer soi-même, à moins d'un coup de chance magistral poussant les injecteurs à manquer une réinjection : les effets sur le cerveau se font ressentir quelques minutes à peine après la contamination, et les témoignages de victimes parlent d'une absence totale de contrôle sur son propre corps, résultant en une détresse mentale abominable jusqu'à l'inconscience, de laquelle l'on émerge comme d'un cauchemar à la fin de l'action des toxines. 

Lors de l'infection d'un pair, il est alors nécessaire de le maîtriser rapidement et le porter hors d'atteinte d'injecteurs pendant 72h, après lesquelles les toxines disparaissent. La victime, durant tout ce temps, essaiera sans cesse de retourner auprès de la colonie, pouvant aller jusqu'à se sectionner un membre pour échapper à l'emprisonnement, aussi faut il se montrer vigilant et d'un fort mental.

La mise à mort d'une reine passe également par l'élimination de sa garde royale ; plusieurs moyens existent : la confrontation directe, ou l'élimination méthodique de tous les injecteurs de la colonie pour empêcher la prolongation de l'effet des toxines sur les esclaves. Quelque soit la méthode, l'entreprise est extrêmement périlleuse.

Enfin, la reine elle-même a de quoi se défendre, bien que cela ne soit pas sa spécialité : une confrontation directe peut se révéler difficile face à ses puissantes griffes, mais sa mobilité réduite due à sa taille imposante peut être profitable.

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