L'armée de Terre
Inondée de pâles rayons,
Sous les sabots la plaine gronde,
Annonçant la vision immonde
D'un paysage Vermillon.
Brisent les haches, percent rapières,
Les faux voltigent en éclairs d'or,
Tombent les hommes, hurlent les corps,
Partout les flèches fendent les airs.
Mais, en ce chaos viscéral,
Chaque humain mort trouve dauphin,
Le cœur bouillant de noir dessein.
Faiblissent les forces levrales.
L'armée kawrienne est en déroute
Sous les assauts impitoyables
Des cavaliers inarrêtables -
Le bas peuple a perdu la joute.
Mais, des entrailles de la terre,
Soudainement jaillit l'espoir.
Kawria défend son territoire
De son armée d'élémentaires.
Forts de ce nouveau bataillon,
Les levreaux meurtris se relèvent,
Vaillants, n'accordant nulle trêve -
Des armures ne restent qu'haillons.
Au crépuscule d'un jour sans fin,
Un champ levral fleuri de corps
Embaumait d'un parfum de morts
Une terre dépourvue d'humains.